Une « chasse aux haïkus », dites-vous ? Et d’abord, qu’est-ce qu’un haïku ?
Composé à l’origine de dix-sept syllabes disposées en trois parties, le haïku est un poème court qui doit obligatoirement faire référence à la nature, d’une manière ou d’une autre. On peut également y trouver une césure au premier ou au deuxième vers. Il n’est pas interdit non plus d’y glisser un peu d’humour. Le tout doit être ramassé, dense, et fonctionner à la manière d’un flash ou d’un éclair.
Le vent laisse échapper le cri de quelqu’un (Marie Thérèse Laot) |
À la voix des guêpes il entend mûrir les poires le voisin aveugle (Jacques Ferlay) |
Marée haute plastiques et vieux bidons la mer clochardisée (René Abaléa) |
Goélands dans les terres suivent à tire d’aile les sillons (Rozenn Milin) |
Une « chasse aux haïkus » est l’adaptation d’une technique japonaise qui nous fait découvrir les vertus de la composition poétique à plusieurs. Elle se déroule en trois parties :
1 – Il y a d’abord un petite présentation de ce qu’est un haïku à travers plusieurs exemples.
2 – Puis le groupe se déplace pour découvrir une exposition, un lieu particulièrement intéressant, paysage ou monument historique, ou un métier particulier. L’idée est de faire vivre au groupe un moment de convivialité et de créativité. C’est au cours de ce moment fort que chacun pourra noter tout ce qui attire son attention ou frappe son imagination.
3 – Puis se fait le retour au lieu de départ, et les participants restituent alors ce qu’ils auront vécu suivant les techniques du haïku transmises par l’animateur. Se feront alors une mise en commun et un échange pour améliorer encore et encore les poèmes qui auront été composés. Les participants découvrent au cours de cet échange les possibilités insoupçonnées de la création collective en poésie.
Le tout se déroule généralement en trois heures, avec un groupe de huit à dix participants. Pratiquement, il faut une salle avec tables et chaises, un tableau ou deux paper-board, papier et crayons (ou stylos). Prévoir thé, café ou jus de fruit et quelques douceurs (crêpes, madeleines ou galettes…) au retour du déplacement. Et la bonne humeur de chacun !
Article écrit par Alain Kervern. Merci Alain !
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