Dans le vieil étang
une grenouille saute
le bruit de l’eau
Basho Matsuo
Que les puristes ne nous jettent pas la grenouille à la tête (ou pire) si notre propos est par trop réducteur. Notre but n’est que de suggérer, de donner à voir ce qui existe et d’inciter aussi à privilégier cette forme de poésie pour notre arbre à poèmes, car sa brièveté se satisfait du format restreint imposé.
Le haïku, qu’est-ce donc ? C’est une forme poétique qui nous vient du Japon. Attribuée à Basho Matsuo (1644-1694), elle dérive de formes plus anciennes. Actuellement, elle se compose de 17 syllabes (en réalité, 17 mores) réparties en trois segments : 5-7-5. Les vers sont libres.
Le haïku est une sorte d’instantané, une sensation que l’on pose sur le papier et qui incite à la réflexion. Il est en relation avec la nature et, théoriquement, il doit contenir une référence à une saison, mais il peut aussi être humoristique.
Couvert de papillons, Kobayashi Issa |
Toute la journée Taneda Santoka |
Soir d’automne Yosa Buson |
Me voici Taneda Santoka |
Nuit brève, Masaoka Shiki |
Matin de printemps, Kobayashi Issa |
— Un petit mode d’emploi ici, trouvé sur le site tempslibres.org.
— Le site de Haïkouest, une association bretonne œuvrant pour la connaissance et la diffusion du haïku auprès du grand public.
— Les conseils de Dominique Chipot pour réaliser un haïku.
Et une intéressante chaîne sur Vimeo, qui accompagne le défilement de haïkus par des images, parfois de la musique :
Autum from Paul Yonna on Vimeo.
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